Maalhadet/Casablanca
Rédaction✍️: Majida Elhaimoudi
La place des Nations Unies s’est transformée jeudi soir, en un espace festif ouvert à l’occasion du lancement de la 13ᵉ édition du festival Njoum Gnaoua. Cet événement artistique, désormais partie intégrante de l’identité de la capitale économique, dépasse le simple cadre des performances musicales pour devenir une plateforme mettant en valeur la richesse du patrimoine marocain et renforçant l’attractivité de Casablanca comme ville de culture et d’art.
La soirée inaugurale a réuni le groupe Joudour Gnaoua ainsi que des maîtres renommés tels qu’Ayoub Bousta, Mohamed El Omri et Saïd Kabenti, offrant des prestations reflétant l’authenticité de la musique gnaoua et la profondeur de ses expressions spirituelles. La force de cette ouverture réside non seulement dans la qualité artistique, mais également dans l’ampleur de la participation du public, remplissant la place et soulignant la valeur symbolique de ce patrimoine pour les Marocains.
Selon la directrice de cette édition et la présidente de l’association Abwab lkhams Madame Chaimae Laouina, le festival constitue bien plus qu’une simple plateforme artistique : il s’agit d’un espace d’échange intergénérationnel et de partage de savoir-faire, un instrument pour renforcer l’identité marocaine à travers l’art. Il favorise également l’innovation grâce à des expériences contemporaines telles que la prestation de DJ RAMAN, qui fusionne rythmes gnaoua et musique électronique, offrant ainsi au festival une dimension internationale et attirant un public jeune en quête de renouveau.
Au-delà de sa portée artistique, le festival revêt une importance économique certaine. Organisé en plein cœur de Casablanca, il stimule l’activité commerciale et touristique, bénéficiant aux restaurants, hôtels et commerces situés à proximité. Il crée aussi des opportunités pour les artisans participant aux expositions parallèles, offrant aux coopératives locales une vitrine pour présenter leurs produits. Cette rencontre entre culture et économie illustre comment l’art peut devenir un levier pour le développement local.
La programmation sur trois jours accueille des figures emblématiques telles que Hamid El Qasri, icône de la musique gnaoua, et l’enseignante Halima El Kourd, qui renforce la présence féminine dans ce patrimoine, ainsi qu’un ensemble de jeunes maîtres et le groupe Ismkan Anwar Chtouka. Cette diversité témoigne de la philosophie du festival, qui vise à relier passé et présent tout en offrant une scène tant aux artistes confirmés qu’aux talents émergents.
Avec le soutien du Ministère de la Jeunesse de la Culture et de la Communication – Département de la Culture, de la Région Casablanca-Settat et en partenariat avec la commune de Casablanca, le festival Njoum Gnaoua confirme sa place comme rendez-vous culturel annuel incontournable. Il ne se limite pas à préserver un héritage musical et spirituel ancien, mais contribue également au rayonnement de la ville sur les plans national et international, affirmant Casablanca comme capitale économique à forte dimension culturelle et créative.
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