Abderrahim Bouazza : Quand un représentant de la Nation active pleinement ses prérogatives législatives, de contrôle gouvernemental et d’évaluation des politiques publiques

Maalhadet

Rédaction ✍️ : Dr Abdelali Tahir

Abderrahim Bouazza est l’une des figures marquantes de la scène parlementaire marocaine au sein de la Chambre des représentants. Il s’illustre par son recours rigoureux et structuré aux mécanismes opérationnels que la Constitution marocaine confère aux représentants de la Nation dans leurs trois grandes prérogatives : la législation, le contrôle parlementaire, et l’évaluation des politiques publiques.

Député du Parti Authenticité et Modernité (PAM), représentant la circonscription de Chefchaouen, Bouazza s’engage activement et avec sincérité dans les grandes causes nationales. Il incarne également, à travers les questions orales et écrites ainsi que sa participation efficace aux commissions parlementaires, les préoccupations majeures des citoyens.

 

Dans un contexte marqué récemment par un vif débat sociétal autour de la flambée des prix, le député a interpellé le gouvernement en soulignant que cette hausse préoccupante des prix de plusieurs produits de consommation, notamment alimentaires, est devenue une des préoccupations majeures de l’opinion publique nationale.

 

Il a estimé que cette situation ne saurait être réduite à une cause unique, insistant sur l’influence de facteurs multiples, certains liés au contexte international, d’autres nécessitant une action nationale ferme, notamment en matière de régulation et de contrôle. À ce titre, il a appelé à une lutte ferme contre les spéculateurs qui exploitent la conjoncture pour nuire au pouvoir d’achat des citoyens.

 

Bouazza a également plaidé pour le renforcement des mécanismes de soutien étatique aux produits de base de la vie quotidienne, tout en saluant les interventions opérées via le budget général, en particulier celles destinées à subventionner le gaz, l’électricité et l’eau. Selon lui, ces mesures ont contribué à atténuer l’impact de la cherté de la vie sur les citoyens.

 

Fidèle à son sens de la responsabilité constitutionnelle tel que stipulé dans le Titre IV de la Constitution relatif aux compétences du pouvoir législatif, Abderrahim Bouazza a exprimé ses réserves quant aux résultats du Plan “Maroc Vert”, déclarant : « Je regrette que certains tentent de nous faire croire à l’importance de l’économie solidaire, alors même qu’ils ont gaspillé des opportunités historiques pour sa réussite, en dilapidant des centaines de milliards de dirhams issus des deniers publics. »

 

Cette sortie médiatique intervient au lendemain de la participation du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, accompagné du Secrétaire d’État en charge de l’artisanat, Lahcen Saadi, à l’ouverture de la 5ᵉ édition des Assises nationales de l’économie sociale et solidaire à Benguérir.

 

La déclaration du député du PAM semble constituer une réponse indirecte au discours du chef du gouvernement, qui avait affirmé que son exécutif avait fait du développement de l’économie sociale et solidaire une priorité, en œuvrant à la structuration du secteur et à la valorisation de ses atouts, dans le but d’en faire un levier de développement local et national.

 

Les propos de Bouazza, bien que formulés dans le cadre d’un mandat parlementaire de la majorité, peuvent être perçus comme une critique voilée adressée au président du RNI, faisant écho à un constat d’échec du Plan Maroc Vert, étroitement lié à l’économie sociale et solidaire.

 

Sur un autre registre stratégique, Bouazza a récemment interpellé le gouvernement au sujet des retards dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable. Lors d’une réunion de la Commission des infrastructures de base à la Chambre des représentants, il a fustigé le non-respect par certains ministères de leurs engagements, tout en saluant les efforts fournis par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, dirigé par Leila Benali.

 

En présence de la ministre, Bouazza a exprimé sa vive inquiétude face à la “gravité du retard” dans l’exécution de la stratégie, soulignant que ce blocage porte atteinte à la crédibilité des institutions et compromet les efforts de l’État en matière de durabilité.

 

Se basant sur un rapport de la Cour des comptes, qui pointe un manque de convergence et de coordination, Bouazza a déclaré : « Le vrai danger pour le pays ne réside pas dans le manque de ressources ou de programmes, mais dans l’absence de sérieux dans la gestion des engagements signés solennellement devant Sa Majesté le Roi. » Il a mis en garde contre une telle approche qui, selon lui, vide les institutions de leur substance et ouvre la voie au doute quant à leur efficacité.

 

Pour Bouazza, les enjeux liés à l’environnement et au développement durable ne relèvent ni du luxe ni d’un simple discours de façade, mais bien d’un impératif national et d’un engagement international fondamental, sans lequel aucune stratégie ne saurait réussir. Il a ainsi appelé à plus de rigueur.

 

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